Cinq petites histoires des marais
Par les collégiens de Saint-Exupery
Cinq résident.e.s de Bellevue ont bien connu les marais.
Ils étaient locataires ou propriétaires de marais, deux juste derrière la Courcilière, l’autre dans les marais du bas, plus bas que le Caraqui ; l’autre encore près de Carrefour.
Cela se passait dans les années 60, dans les années 70, dans les années 80, pendant 9 ans. Certaines ont des souvenirs d’enfance, de jeunesse, d’autres avec leur mari et leurs enfants
Qu’est-ce qu’on y faisait ?
« Il y avait deux petites parcelles entourées d’eau. Les collègues avaient une cabane, les copains se réunissaient pour casser la croûte. Mais c’était loin, il fallait y aller en voiture. »
Crédit : Christelle Marilleau
« J’y allais pour cueillir les haricots verts. Il y avait aussi les dahlias, des glaïeuls. On faisait tous les légumes. On n’a jamais acheté de légumes. »
« On avait des arbres fruitiers : des pommiers, des pruniers, des cerisiers, et un cognassier. »
« On avait aussi une treille qui courait le long de la baraque et mon père faisait son vin. Surtout le dimanche, quelque fois, on apportait un jeu de belottes. »
« Mais on n’allait pas à la pêche ! Je n’ai jamais vu de pêcheurs. »
« Il y en avait mais sur les grandes rivières, la Voiselle, l’Yèvre.
Les grenouilles chantaient. C’étaient des petits ruisseaux, les parcelles en étaient entourées. »
« L’hiver on faisait griller des harengs saurs. Et il y avait des écrevisses ! »
« Dans les années 50, les baraques avaient un nom « Les gais Lurons », « Rouletabosse », « les vignes rousses »… »
Un souvenir d’enfance ?
« Je suis tombée dans le fossé avec mon frère. Mais les parents ne nous ont pas grondé. »
Les dames tricotaient et les messieurs faisaient cuire les harengs.
Quelle est la plus belle saison ?
« C’est quand on n’est plus inondé ! »
« C’est l’été. »
« Et l’été, il y a la salade ! »
Comment on y allait ?
A pied, en voiture, à bicyclette. Il fallait emporter les outils quand on n’avait pas de cabane.